Bonjour à tous !
Ça faisait un bail que je n’avais pas écrit mais je
cherchais un bon thème pour revenir en force. Et j’ai trouvé !
J’étais en train de supprimer d’anciens messages sur twitter,
quand je suis tombé sur une conversation avec une féministe. Nous parlions de l’identité
sexuelle et de l’orientation sexuelle.
En effet, je n’arrive toujours pas à comprendre l’impérieuse
nécessité à laquelle semble attachées certaines féministes à associer de façon
péremptoire l’identité sexuelle, le comportement et l’orientation sexuelle.
Dans un premier temps, posons certains prérequis pour que
les choses soient claires.
1 ) Ici, l’identité sexuelle désigne strictement le genre :
homme, femme, trans et sans. C’est à la fois le genre physique et le
comportement sexuel (trans ou cis).
2 ) l’orientation sexuelle correspond à l’attirance sexuelle
pour un homme, une femme, les deux, ou aucun.
Doit-on lier l’identité sexuelle et l’orientation sexuelle ?
Je soutiens la thèse que l’orientation sexuelle n’est
absolument pas liée à notre identité sexuelle ainsi qu’à notre comportement
sexuel.
Tout d’abord, il est parfaitement logique de penser que ce
lien est indéfectible. En effet, c’est à travers notre corps que s’exprime
notre sexualité la majeure partie du temps. Donc, il est normal d’associer notre
corps, et notre sexe au plaisir sexuel ressenti avec un partenaire choisi, du
même sexe ou non.
Par conséquent, on obtient le schéma classique : un
homme qui aime un homme ; un homme qui aime une femme ; une femme qui
aime un homme et pour finir une femme qui aime une femme.
Ces spécificités sexuelles sont classées en trois catégories :
hétérosexuel, homosexuel, bi. Pour faire simple, le premier terme désigne ceux
dont les genres se mélangent, puis ceux qui ne se mélangent pas, et ceux qui
parfois se mélangent et se mélangent pas. Cette classification oblige d’être ou
de se sentir un homme ou une femme pour définir qui on aime.
Et si t’es trans ? Si tu ne te définis ni comme femme
ou homme ? Bah tu te démerdes, tu vois bien qu’il n’y a pas de place pour
toi dans ce schéma !
Mais c’est négliger la sexualité dans son ensemble, que ce
soit la pan sexualité, la sapiosexualité etc. Notamment cette dernière qui
place l’intelligence au centre du désir. Non pas le sexe de l’autre. De ce
fait, il est inutile de lier son identité sexuelle physique ou comportementale
à son orientation sexuelle pour un homme ou une femme.
De plus, c’est réduire grandement la place des sentiments et
de la séduction alors que ce sont les principales raisons de désir de l’autre. C’est
très souvent un trait de caractère, un charme, une personnalité qui déclenchent
l’envie d’une relation sexuelle. Et pas seulement un physique.
Enfin, certes, la
sexualité s’exprime via notre corps, mais elle s’exprime encore plus envers,
pour et grâce à ceux avec qui on couche. En ça, j’ai un point commun avec tous
ceux qui aiment les femmes : les
lesbiennes, les bisexuelles et les mecs qui aiment « mélanger les genres »,
les trans etc. Ça fait un paquet de monde ! Je suis « yuvaiphile ».
En grec, ça signifie « celui ou celle qui aime les femmes ». Et ceux
qui aiment les hommes sont des « androphiles ». Ce qui comprend les
femmes hétéros, les gays, les bis, les trans etc. Et ceux qui aiment femmes et
hommes ? J’ai pas d’idées de termes mais l’idée reste la même ahah.
C’est nettement plus rassembleur comme ça. Pas besoin d’être
une femme ou un homme pour désirer, aimer, baiser. Il y a juste besoin d’avoir
envie. Je trouve ça plus valorisant d’être
défini par ce qu’on aime (dans un sens plus global cette fois), plutôt que par
mon sexe.
Je sais qu’avec tout ça, il est fort probable que je me
mette à dos des mouvements de revendications identitaires. Je maintiens que l’affirmation
de soi est importante. L’identité sexuelle et l’orientation sexuelle en sont
deux composantes fondamentales. Mais elles ne sont pas liées. A tel point, qu’on
peut s’affranchir de l’une ou de l’autre.
Pour conclure, puisque la transsexualité est l’affirmation
de son identité sexuelle, et qu’on vient de démontrer qu’elle se distingue
clairement de l’orientation sexuelle, peut-on dire, même si elle revendique un
vrai combat essentiel à notre société, que la dénomination « LGBT »
est un non-sens ?
Merci d’avoir lu ! N’hésitez
pas à lire et à partager !
RF
RF
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