Bonjour à tous !
Aujourd’hui, on s’attaque au féminisme (oui, encore), à la
violence et aux cons.
Je situe l’action. Hier, un internaute, sur Twitter, m’informe
que mes articles sur le féminisme sont des merdes, que je ne suis pas un allié
des femmes. Donc, comme j’ai de la suite
dans les idées, je demande à ce qu’il vienne discuter sur ma messagerie privée.
Ce qu’il finit par faire à 1h du matin. Il faut reconnaître que c’est une heure
idéale pour commencer une conversation.
Ce à quoi je lui réponds que ce n’est pas le féminisme que
je n’aime pas mais certaines féministes qui utilisent la violence. Et que par
la même occasion, je déteste toute forme de violence. Or, voici notre point de
discorde, il la cautionne.
J’essaie donc de lui expliquer que la violence dessert plus
souvent un message qui ne le sert. On site beaucoup plus souvent Rosa Parks et
Martin Luther King en exemple, que les Blacks Panthers.
Par contre, petit point que je ne comprends pas : ce n’est
pas la première personne qui me dit que les féministes n’ont plus le temps d’éduquer
les hommes à l’égalité femme/homme. Donc, vos mouvements, ils servent à quoi ?
Dénoncer l’inégalité de traitement, c’est très bien ; faire en sorte que
les femmes s’émancipent, c’est excellent ; éduquer les gens récalcitrant,
c’est préparer l’avenir, et ça, c’est primordial. C’est prendre le problème à
la racine. Il faut dénoncer, revendiquer et éduquer.
Pour éduquer, il faut avoir la volonté de transmettre. Et c’est
extrêmement difficile. Il faut trouver les bons interlocuteurs pour ne pas s’épuiser
à parler face à des murs.
Je vais réagir à cet article : http://www.crepegeorgette.com/2014/08/06/humanisme-feminisme/
sur le fait d’être humaniste. Humaniste, cela veut dire que vous ne faites pas
de différences de traitements entre les êtres humains. Cependant, vous
reconnaissez les différences et vous les condamnez inégalités de traitements.
Je précise aussi que ça n’a pas beaucoup de liens avec l’Humanisme
de la renaissance. L’Humaniste, tel que je le conçois, s’intéresse à l’être
humain en tant qu’individu et en tant que faisant parti de la société. Et je
suis de ceux qui pensent qu’un terme peut évoluer en fonction des situations et
des époques.
Pour revenir à la violence, étant moi-même issu d’une ville
qui en fait souvent les frais lors de manifestation (Nantes pour ne pas la citer),
je constate les répercutions qu’a cette forme d’expression. Et n’allez pas dire
que ce sont les policiers qui cassent. Que ce soit vrai ou pas, il y a surtout des
gens qui ne sont pas flics qui envoient des cailloux sur les vitrines, les
abris bus, enlèvent les pavés de la rue et j’en passe. Et vous savez quoi ?
Quand je vois ma ville saccagée, j’ai pas envie d’adhérer aux messages de ceux qui
la mettent sans dessus-dessous.
La violence, ça ne mène qu’à la peur et à l’oppression des
peuples. Ca perd totalement le massage.
Quand vous allez casser des banques, des assurances et des mutuelles,
car ce sont des symboles du capitalisme, vous croyez vraiment que ça a un
impact positif ? Ne vous posez-vous jamais la question des conséquences ?
Imaginez, vous vous trouvez en face d’une personne qui crie.
Votre premier réflexe, ça va être de vous boucher les oreilles. Donc, vous n’entendrez
pas ce qu’il dit, même si c’est certainement très intelligent. Vous écouterez
quand ça voix deviendra audible. C’est normal.
Alors, à la place d’une voix qui blesse vos oreilles, imaginez
que ce sont des cailloux qu’on vous envoie sur la tronche. Vous aurez envie de
rester pour écouter ? A moins d’être particulièrement masochiste je ne
pense pas.
C’est un comportement totalement idiot. Et même des
personnes très intelligentes peuvent se laisser tenter.
Pour en revenir à la personne avec qui je discutais, dans sa
manière de voir les choses : en tapant sur les moyens d’action du
féminisme, je tape sur le féminisme, donc je ne suis pas féministe. Et ça
aussi, c’est un raisonnement totalement idiot. Cependant, seules les personnes
très bêtes peuvent se laisser tenter à ce genre de raccourci. J’imagine très
bien mon interlocuteur en tant que grand défenseur des droits de la femme,
pensant que cette dernière est une petite chose fragile qu’il faut absolument
protéger. J’ai juste envie de lui dire que je connais pas mal de femmes qui ont
plus de couilles que les mecs.
C’est le même genre de personne qui pense que la fessée
pendant la levrette, c’est de la violence conjugale.
Et c’est aussi le genre de personne avec lesquelles on ne
peut rire de rien. Que ce soit des noirs, dans ce cas, pardon Piere (oui, y’a
qu’un « r ») pour toutes les vannes sur ta couleur de peau,
excuse-moi Medhi pour toutes les vannes sur les arabes ; ou que ce soit
des handicapés, dans ce cas, excuse-moi Flo de m’être moqué de la taille de ton
sexe. Bref, je ris de tout, à commencer par moi-même. Mais je sais maintenant
que je ne peux pas rire avec mon interlocuteur sous peine de passer pour un
sexiste, raciste, homophobe etc.
Pour conclure, je pense que je suis tombé sur l’archétype de
la personne hyper bienpensante. Le genre avec lequel on ne peut rien dire, rien
faire, sous peine d’être directement jugé. Il n’y a rien de plus fermé d’esprit
que ce genre d’individu. C'est dommage. Après, peut-être que je ne suis moi-même pas assez bienpensant ?
Merci à vous d’avoir pris le temps de lire !
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R.F