mercredi 16 mai 2018

C'est mon quotidien - Mon Burn Out

Bonjour, à tous !

Je sais, ça fait longtemps. On m’avait demandé d’écrire sur différents sujets tels que l’égoïsme masculin au lit et sur Emmanuel Macron (j’espère que je n’aurais jamais à faire le lien entre ces deux sujets) mais je n’en ai pas eu le temps et vous comprendrez bientôt pourquoi.
En effet, je faisais un truc dingue qui s’appelle travailler. Enfin qui s’appelle travailler beaucoup trop. Et ça tombe bien, car le sujet du jour est le burn-out !
Le burn-out, c’est le syndrome d’épuisement professionnel.
Je ne vais pas parler de généralité, mais de mon cas. Non pas que je sois plus intéressant qu’un autre mais je suis celui que je connais le mieux.

Tout d’abord, je tiens à dire que j’adore mon job. Je pourrais faire ça encore et encore ! Je tiens aussi à dire qu’actuellement, je ne suis pas en vacances, mais en arrêt maladie, contrairement à ce que mes patrons pensent. J’ai hâte de reprendre le travail. Mais pas dans ces conditions.

Dans un premier temps, je vais vous montrer comment j’ai compris qu’il y avait un problème. Puis comment cela se manifeste physiquement et psychologiquement et enfin, comment s’est fini la tentative de conciliation au travail.

Je ne fais pas parti des calmes, c’est sûr, mais de ceux qui se battent. Cependant, mon corps n’était plus du tout enclin à livrer une autre bataille.
Il y a maintenant deux semaines, ou une, en fait, je ne sais plus trop, j’ai enchainé crises d’angoisse, de larmes. Et même si tout n’était pas rose dans ma vie à ce moment-là, c’est la première fois que je régissais de cette manière. Sur le moment, impossible de savoir ce qu’il m’arrivait, de savoir pourquoi ça arrivait, de savoir comment réagir et lutter. Il m’a fallu comprendre rapidement que je devais abandonner. Battre en retraite.

Je me suis rendu compte … Que je ne me rendais plus compte de rien.
Que jour était-on ? Quel jour on sera demain ? C’est loin demain ? C’est quoi le plus loin ? Demain ? Dans un mois ? Dans une semaine ? On fait quelque chose demain ? … Mais pourquoi je comprends plus ? … Pourquoi je comprends rien ?
D’après Einstein, le temps est relatif. C’est vrai. Pas seulement d’un point de vu physique, mais aussi psychologique. Quand vous avez l’impression de faire et répéter la même journée encore et encore en continu sans coupure, et que ces journées se confondent et se mélangent en une seule et même journée, c’est qu’il y a un problème. Il faut dire stop.
On est où ? – T’es chez toi. – Mais où ? – Chez toi.
Je reconnais les murs, le canapé, mon chat, mais je ne suis pas chez moi. Je ne le ressens pas. J’ai perdu ma bulle. Est-ce qu’elle a éclaté ? Est-ce qu’elle est à côté ? Est-ce qu’il faut la recréer ? J’ai plus aucun endroit pour me reposer. Du moins, si j’ai cette impression, c’est qu’il y a un problème. Il faut dire stop.
Si vous avez des contradictions évidentes, du style, il faut que je brise ce cercle en sortant, en voyant du monde, en me changeant les idées, mais que vous n’y arrivez pas parce que vous en avez peur. Bref, si ce qui est censé vous faire du bien vous terrorise, c’est qu’il y a un problème. Il faut dire stop.
Si vous êtes irritable, détestable envers les personnes qui vous aiment le plus ; que vous ne pouvez vous en empêcher. Que vous regrettez. Il y a un problème, il faut dire stop.
Si vous êtes humain (ce que je vous souhaite), et que vous avez l’impression d’agir comme un robot. Je pense que vous avez compris. Il faut dire stop.

Concernant le physique, j’ai juste un truc à dire : 1m75, 53kg.

Concernant la conciliation.
Il y a 2 jours, j’ai remarqué une annonce d’offre d’emploi sur mon poste. Par conséquent, j’appelle ma patronne pour lui demander quelques explications. Remplacement définitif ? Ca serait pas classe, pendant un arrêt maladie. Remplacement temporaire ? Vu qu’au moment de la publication de l’annonce, mes patrons ne savaient pas combien de temps allait durer mon arrêt, alors j’en doute. Une aide ? Ca serait bien ! Mais c’est pas moi qui ai besoin d’aide mais mon collègue. Je suis obligé de le suppléer au détriment de mon rayon et de mes clients. Et l’annonce postée il y a une semaine est trop différente de celle postée il y a 2 mois, lors du départ d’un autre collaborateur. Pour le coup, ce sont bien mes rayons – bois, déco, peinture, qui sont visés.
Du point de vu de ma patronne : « la politique de recrutement ne vous concerne pas ». Fin de non-recevoir.

J’évoque aussi le fait que les 39h ne me conviennent pas du tout. Je n’ai plus le temps pour me reposer. La réponse est sans appel : « il faut arrêter de mener une double vie ».  De plus : « vous avez voulu un rayon, il est normal que vous ayez plus d’heures ». On ne m’a pas dit que j’aurais plus d’heures.
Pour tous mes collègues, il est clair que j’ai eu une promotion. Mais j’ai toujours le même statut et je suis toujours payé au Smic.  Je coûte pas cher ahah.
J’expose le fait que rentrer chez soi pour manger, tous les midis, devient de plus en plus fatigant et dur à supporter. Elle me répond que « vous pouvez manger au restaurant, beaucoup de monde le fait ». Ou elle me propose tout simplement de « déménager ».
Je veux bien manger au resto, mais avec quel argent ? On n’a même pas de ticket resto.
Je continue en disant que j’ai l’impression que mon travail n’est pas reconnu. Je vous la fait courte : « ah mais des gens et des collègues se plaignent de vous ». La moindre des choses, si c’était le cas, ça aurait été de m’en parler pour que je m’améliore, non ? Puis ça contraste tellement avec des commentaires sur internet.

Et pour finir, le coup de grâce : «  en partant comme ça, vous embêtez tout le monde : vos collègues doivent travailler plus pendant que vous vous reposez ». WTF.

En bref, faites attention à vous.



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R.F